Dorian Giraud, 21 ans, fait partie de l’équipe de France qui ira concourir aux Worldskills à Lyon, en septembre prochain. Il est le seul Français en lice pour la catégorie « Administration Systèmes Réseaux ».
Deuxième plus grand événement en 2024 après les jeux Olympiques, les Worldskills sont une compétition internationale des métiers, créée en 1947 et qui a lieu tous les quatre ans. Cette année, elle se déroulera à Lyon, du 10 au 15 septembre. Les chiffres sont éloquents : 60 métiers, 65 pays, 1 500 compétiteurs, 250 000 visiteurs attendus. Parmi eux, un petit Vendéen, le jeune Challandais Dorian Giraud s’est qualifié pour aller tenter de décrocher une médaille pour le métier « Administration Systèmes Réseaux », très souvent dominé par les Asiatiques.
Un pari entre copains
Comme tout adolescent qui se respecte, Dorian aimait les jeux vidéos. « Puis on commence à démonter les PC, regarder comment ça marche, aider les voisins… » se souvient-il. Dorian aimait démonter les PC, regarder comment ça. En toute logique, il se dirige alors vers des études numériques. Après un Bac pro en systèmes numériques, un DUT Réseaux et télécommunications à la Roche-sur-Yon, Dorian quitte sa Vendée natale pour effectuer une licence professionnelle Sécurité des Réseaux à Caen, puis en septembre 2023, il revient à Nantes pour un Master Infrastructures, Cloud et Sécurité. À la base, tout est parti d’un défi entre copains : « c’était à qui aurait les meilleures notes » s’amuse Dorian. Pris au jeu, il obtient la médaille d’or à la compétition régionale des Worldskills à Angers en mars 2023, puis la troisième place nationale à Lyon en septembre dernier. Les trois premiers sont alors qualifiés pour une semaine de sélection à Paris en novembre 2023. Il obtient la première place ce qui le propulse aux mondiaux, tandis que les deux autres participent aux sélections européennes.
Une préparation athlétique
Dès lors, Dorian intègre l’équipe de France et se met dans la peau d’un athlète de haut niveau pour se préparer à l’échéance (4 jours de compétition et 20 heures d’épreuves !). Outre les cinq semaines de préparation dans son centre d’excellence à Rennes, il effectue également deux semaines de préparation physique et mentale en avril, à côté de Genève. « Pendant la compétition, si on n’est pas prêt physiquement, on peut craquer ». Sa force ? Dorian se dit d’une nature zen, « pas stressé de la vie ». Mais aussi et sûrement son acharnement, sa capacité à travailler dur. « Pour la sélection nationale, j’ai pris un mois de congés pour travailler à fond tout seul ». Chaque soir, ce sont trois heures de boulot en plus de ses cours. Pas de sorties avec les copains, « je veux mettre toutes les chances de mon côté pour n’avoir aucun regret. » L’objectif de Dorian est « le même que tout le monde : la médaille d’or, ou au moins un podium car la France n’a jamais fait mieux que 6e. J’aimerais bien qu’un petit Vendéen soit sur le Toit du monde. » C’est tout le bien qu’on lui souhaite !
L’Envol – juin 2024