Éric Raffin, l’homme des records

Titré Sulky d’or en 2019, 2020, 2021, 2022 et 2023, le driver challandais Éric Raffin n’en oublie pas pour autant ses origines et c’est avec beaucoup de gentillesse et d’humilité qu’il a accepté de nous faire découvrir son parcours, ses victoires et sa passion pour le cheval.

Comment pouvait-il en être autrement quand on naît à 200 mètres d’un hippodrome avec un père entraîneur et un grand-père qui a gagné à Vincennes à l’âge de 70 ans ? “Je ne me suis jamais vu faire autre chose” avoue Éric Raffin. À l’âge de 4 ans, il montait déjà son poney, qui portait le nom de Jongleur, puis à 7 ans, il passe à la taille supérieure et commence à monter à cheval. À l’époque, son père était son coach et pour lui assurer une bonne assiette, un bon équilibre, il le faisait monter à cru, c’est-à-dire sans selle. Et apparemment, ça a marché !

Première victoire à 16 ans

Après une scolarité au collège Milcendeau, il bifurque en BEP Agricole à l’école des lads et jockeys de Grosbois (94). Sportif dans l’âme, Éric n’a qu’une ambition : devenir jockey professionnel. “J’ai toujours aimé la compétition. Déjà à Challans, je jouais au football au Sporting club challandais”. Il dispute sa première course à 16 ans et 8 jours sur l’hippodrome de Chartres où il finit 6e sur Enzo del Mar. Il ne lui faudra pas attendre bien longtemps avant de goûter à sa première victoire. Une semaine plus tard, il remporte sa première course de trot monté à Vincennes en catégorie Apprenti sur le dos de Déesse du Plessis. “Toutes les victoires sont belles, mais la première reste très particulière”, reconnaît Éric.

La suite, on la connaît. Depuis ses débuts en 1997, il a disputé plus de 24 000 courses en trot monté ou attelé et a engrangé plus de 3 500 victoires ! Étrier d’or en 2006, 2007, 2011, 2015 et 2016, il a remporté le prix de Cornulier en 2003 avec Joyau d’amour et en 2014 et 2015 avec Roxane Griff. En 2019, il remporte son premier Sulky d’or avec 345 victoires (285 au trot attelé et 60 au trot monté). Il court sur tous les hippodromes de France, surtout Vincennes, pouvant disputer parfois de cinq à neuf courses dans la même journée. Il ne manque pas une occasion de revenir monter sur ses terres challandaises, aux Noues.

Trot monté ou trot attelé ?

Jockey complet, il est aussi doué à monter qu’à driver un cheval. Pour lui, pas de préférence mais “pour monter, il faut être sportif. L’attelage, tout le monde peut le faire. Et franchement, monter un bon cheval, c’est le kiff”. Et quand on lui demande le cheval qu’il a préféré, il répond “Rapide Lebel qui a été couronné champion d’Europe. J’ai eu beaucoup de chevaux entre les mains, mais celui-ci restera le cheval d’une vie”.

Car ce qu’Éric préfère dans son métier, c’est sans aucune hésitation, “l’animal, la relation qu’on construit avec le cheval. Pour être un bon jockey, il faut être un peu psy, il faut essayer de lui donner l’envie. Il faut ressentir son cheval”. C’est sans aucun doute cette empathie pour l’animal, mais aussi son talent, ses mains en or qui l’ont mené à ce niveau de performance. “J’ai aussi eu de la chance car être le fils d’un entraîneur, ça aide beaucoup, je suis un privilégié”. ajoute Éric Raffin, dont l’humilité est à la hauteur de son talent. Bravo champion !

L’Envol – septembre 2020 (MAJ février 2024)

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