Danseuse jazz, professeur de danse et directrice de la compagnie Grain de Sable, Audrey Balavoine multiplie les casquettes et les projets, de Challans jusqu’en Floride. Que ce soit sur scène ou auprès de ses élèves, Audrey est animée par le seul plaisir de transmettre sa passion, la danse jazz.
Avec un père basketteur et une mère professeur de danse, Audrey Balavoine a eu la bougeotte et le rythme dès son plus jeune âge. À 2 ans, elle découvre les costumes et la scène avec ses grands-parents qui s’occupaient du groupe folklorique Le Marais vendéen, puis avec sa mère au sein de La Hora (danses traditionnelles de l’Est). À l’âge de 12 ans, elle intègre la compagnie Force Jazz créée par sa maman. Elle en prendra la direction de 25 à 30 ans. Parallèlement, elle se produit sur scène, dans une trentaine de spectacles. En 1998, elle obtient son diplôme d’état d’enseignement de la danse.
Une école pour transmettre
En 2000, elle ouvre la première école de danse hip-hop à Challans dans laquelle elle enseigne ses connaissances. En 2004, elle est recrutée par le Pont Supérieur (Pôle d’enseignement supérieur du spectacle vivant) à Nantes pour former les futurs danseurs professionnels et enseignants. Elle-même passe son certificat d’aptitude en 2016 au conservatoire de Lyon ce qui lui permet d’intégrer l’équipe de formation à la pédagogie, toujours au sein du Pont Supérieur.
Comme transmettre sa passion est une seconde nature, la Challandaise monte L’Atelier Danse, en 2013, une école privée de danses jazz et classique. Elle y dispense 18 heures de cours par semaine pour 230 danseurs au total, de 6 à 50 ans en moyenne. « Dès la rentrée prochaine, je vais ouvrir un cours pour les 5/6 ans. Chaque année, je suis contrainte de refuser une soixantaine de personnes » regrette Audrey Balavoine.
Une compagnie pour se produire
Après avoir enseigné pendant près de 20 ans, elle décide, en 2016, de franchir le pas et de créer sa propre compagnie Grain de Sable. « J’avais envie d’amener le plus possible la danse auprès du public, donc de proposer des représentations là où sont les gens, c’est-à-dire sur la plage. Pendant six ans, nous avons joué sur le sable à marée basse. D’où le nom Grain de Sable ! » La compagnie se compose de 38 danseurs, âgés de 12 à 19 ans, et de deux danseuses diplômées d’état qui assurent le rôle de répétitrices. Chaque année, les candidats passent une audition pour intégrer la troupe, où les maîtres mots sont rigueur et engagement. « Dans la compagnie, tout le monde est important mais personne n’est indispensable. »
Pour Audrey Balavoine, l’important dans le métier de danseuse, c’est la scène. « Tout art mérite d’avoir un public. Ce qui compte, c’est la répétition de la scène. C’est comme ça qu’on progresse. » Et le spectacle, la danseuse y tient. Cet été, douze dates sont au programme de la compagnie Grain de Sable dont le 28 juillet, sur le parvis de la mairie à 19 h, dans le cadre des Mercredis de l’été. Cerise sur le gâteau, tous les quatre ans, elle emmène ses danseurs en Floride, berceau de la danse jazz, pour suivre un stage intensif et se produire devant une salle de 1400 places. Le rêve américain ! L’agenda de la Challandaise est bien rempli mais c’est ce qu’elle aime, pouvoir redonner ce qu’elle-même a reçu étant jeune.
En toute indiscrétion
Quel est l’endroit où vous aimez vous ressourcer ?
J’adore la grande plage de St Gilles. J’ai l’impression d’être en vacances.
Quel est votre danseur préféré ?
Gene Kelly, je le trouve plus complet que Fred Astaire. Il a une attaque et une énergie impressionnantes.
Avez-vous un lieu mythique dans lequel vous aimez ou aimeriez danser ?
J’adorerais danser dans la salle des Glaces à Versailles. J’adore les vieilles pierres. J’ai eu l’occasion de me produire dans la cour du château de Noirmoutier, c’était magique !
L’Envol – juin 2021